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Colour Of The Truth

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les avis de Cinemasie

8 critiques: 3.22/5

vos avis

30 critiques: 3.48/5



jeffy 4.25 Définitivement classique
Arno Ching-wan 3.75 La couleur de ma trousse? Jaune avec des points verts, pourquoi?
Elise 3.5 Très bon polar assez détendu
Alain 3.5
Junta 3.25 Old school, new school, là est la question.
François 3 Polar tout à fait décent techniquement, même si un peu froid
Anel 2.5
Ordell Robbie 2 La Touche HK ne suffit pas...
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Définitivement classique

Merveilleuse surprise que de voir un tel film signé Wong Jing. Un film respecteux de la tradition dans le bon sens du terme comme en témoignent les premières scènes avec Lau Ching Wan et Francis Ng, au point que je l'aurais volontiers pris pour un film d'Andrew Lau ou de Gordon Chan. La grande force du film provient du traitement des personnages, jusque dans les seconds rôles Chapman To, Jordan Chan et Terence Yin en tête. Le duo Anthony Wong - Raymond Wong fonctionne à merveille. Le tout est filmé avec un sens du mouvement qui met en valeur les guns fight et soutenu par une bonne bande son. Bref que du bon.

21 septembre 2003
par jeffy




La couleur de ma trousse? Jaune avec des points verts, pourquoi?

Blabla issu de ce dossier.

Quelle belle consécration pour Anthony Wong qu'est ce Colour of the Truth ! Comment comment ? Ca n’est qu’un Wong Jing foutraque, un truc post Infernal Affairs sous influence, un de ces milliers de films créés dans le sillage d'un autre qui, lui, aura marqué son temps, son public, le box-office ? Alors faut pas déconner déconner-nez ? C’est parfaitement vrai, je vous le concède – et le con cède souvent devant le bonimenteur – mais Marco Mak est en renfort à la réal' et, surtout, Tony y est tout bonnement parfait ! En plus du film, de ses fringues et de ses flingues il porte avec classe la plus belle paire de lunettes de toute sa filmographie ! Il rend très chouette une simple bonne série B par sa seule présence. Regardez cette fière monture ! Les oreilles de Tony sont propices à l'amerrissage de lunettes en douceur. Voyez cette fixité, ce formidable segment de chair qui lie l'oreille au visage. Ca tient ! La magie opère et la couleur de la vérité se lit enfin dans les yeux d’Anthony Wong : c'est un acteur, dont le métier consiste à mentir. Tout ceci n'est que cinéma ! Ah, quel talent ! 

17 septembre 2003
par Arno Ching-wan




Très bon polar assez détendu

L'histoire est plutôt sympa ; elle ne navigue pas sur trop de convenu ni trop d'intrigue ; ça reste assez linéaire avec un semblant de suspens ; mais en gros ça suit un fil conducteur intéressant. Les acteurs sont très bon et Chapman To vient ajouter la petite touche comique avec ses grenades. J'ai passé un bon moment ; ce n'est certes pas le polar du siècle mais c'est quand même franchement synpathique.



05 mai 2005
par Elise




Old school, new school, là est la question.

Ah le retour du p’tit père Mak au polar, on attendait ça impatiemment depuis ses escapades plus ou moins convaincantes vers d’autres styles. Alors qu’en est-il de ce Colour Of The Truth au casting riche et hétéroclite où se côtoie valeur sûr et pseudo jeune pousse ; produit par le roi du portnawak, le vénérable WONG Jing. Et bien à l’image des acteurs le métrage passe du (très) bon au moyen et il est clair que ce projet surfe sur le gros succès d’ Infernal Affairs. Au début on assiste à la mort du flic 7up (LAU Ching-Wan) et du gangster Barbecue (Francis NG Chun-Yu) tués par le commissaire Wang Jiang (Anthony WONG Chau-Sang). Dix ans plus tard, les fils de 7up et Barbecue nommés Cola (Raymond WONG Ho-Yin) et Wai (Jordan CHAN Siu-Chun) ont suivi la même voie que leur père et veulent se venger.

Sous un scénario relativement commun se cache un film… commun. Pourtant le début commence très fort, une petite musique tribale africaine (soit on aime, soit on déteste !), belle photographie, une réalisation et un montage qui suient (normal c’est du Mak). Arrive alors à l’écran Lau Ching Wan, puis Francis Ng, et enfin Anthony Wong ; tout le monde se retrouve sur le toit d’un immeuble où se déroule l’une des meilleures scènes du film, et là une larme coule au coin de mon œil, je n’espérai plus voir un jour un tel casting dans un polar. Ce premier ¼ d’heure passé (les meilleures 15 minutes du métrage) arrive la relève ; Raymond Wong s’en tire avec les honneurs, c’est vrai qu’il est assez monolithique cependant ça colle bien au personnage qu’il interprète. Jordan Chan assure le minimum, il ne force pas son talent ; Chapman TO Man-Chat cabotine juste ce qu’il faut et les actrices Gillian CHUNG Yan-Tung et Pinky CHEUNG Man-Chi sont jolies (à défaut d’avoir du charisme). Les petits jeunes ont encore un peu de boulot pour arriver au niveau de leurs Aînés.

Après ce début de haute volée le film s’embourbe et la tension baisse malgré des gunfights péchus. Autre défaut, le nom des héros complètement abruti (7up, Cola, Barbecue), pas obligé de faire n’importe quoi pour être original.

Au final on ressort de la vision de Colour Of The Truth satisfait et déçu, satisfait car le polar à HK n’est pas complètement mort et celui-ci est plus qu’honnête ; et déçu car au vu des 15 premières minutes on se dit qu’on est passé à côté de quelque chose de grand.



09 novembre 2003
par Junta




Polar tout à fait décent techniquement, même si un peu froid

Le défaut principal des productions Wong Jing, tout le monde le connaît: techniquement, cela ne casse jamais trois pattes à un canard. Vient ensuite le problème du scénario, souvent peu soigné malgré quelques idées. Tout le monde connaît également les qualités: une certaine efficacité dans l'humour, des castings "all stars" et l'absence de limites. Avec Color of the Truth, Wong Jing réussit à réduire ses défauts typiques pour livrer un film bien plus équilibré que d'habitude.

Les apports d'un Marco Mak à la réalisation et au montage sont évidents. Solide technicien, Mak apporte une qualité technique absente des réalisations en solo de Wong Jing. Les scènes d'action sont bien tournées, les effets de caméra donnent un certain dynamisme, bref, cela ne ressemble pas à un film limite amateur. Wong Jing a visiblement passé plus de temps sur le scénario, puisqu'on assiste ici à une intrigue à tiroirs assez plaisante, en tout cas bien plus que dans ses comédies. La touche d'humour est assez efficace, même si pas forcément utile, les retournements de situation pas forcément prévisible, la dramaturgie tout à fait correcte. Le défaut principal reste tout de même la froideur de l'ensemble, qui peine à générer une quelconque émotion, là où le remake déguisé du film que réalisera Wong Jing l'année suivante (Moving Targets) se montre bien plus convainquant.

Le casting est impressionnant et fait correctement son travail, avec un Anthony Wong très à l'aise comme toujours, des To Man-Chat, Terrence Yin ou Gillian Chung utilisés à bon escient. Patrick Tse et Jordan Chan en font des tonnes, mais cela colle bien aux personnages, et Raymond Wong prouve qu'il progresse certe lentement, mais plus sûrement que dans des comédies. Les caméos sont comme toujours luxueux, avec un petit face à face Anthony Wong / Lau Ching-Wan / Francis Ng évidemment excitant.

Color of the Truth est donc un polar tout à fait décent techniquement et scénaristiquement. On est étonné par les qualités du scénario de Wong Jing, habituellement bien moins fin que cela. Conseillé donc.



16 août 2004
par François




La Touche HK ne suffit pas...

Après un Infernal Affairs en forme de réponse de Hong Kong à la mondialisation en essayant de reprendre ce qui réussit si bien un temps au cinéma coréen, voilà Colour of the Truth, tentative de réponse d’un Wong Jing jamais le dernier à essayer d’exploiter un filon qui marche au succès du film d’Alan Mak et Andrew Lau, réponse aussi en tandem à la réalisation avec un autre Mak ex-espoir du polar made in Hk qui coréalise et avec Wong Jing au scénario.

De fait, le film est une assez bonne surprise pour un Wong Jing: là où il avait l'habitude d'utiliser le n'importe quoi comme base narrative, il offre ici un scénario certes proche d'Infernal Affairs par son thème du voyou infiltré dans la police mais misant sur la force pure du rebondissement plutôt que sur la cohérence d'ensemble et mélangeant les genres –SDU, comédie, drame, polar d’ambiance, action- dans la plus pure tradition du divertissement à la hongkongaise et bien ancré dans Hong Kong et sa topographie là où Infernal Affairs pourrait aussi bien se passer à Los Angeles. Qui plus est, l’inventivité visuelle de la réalisation de Marco Mak le fait alterner gunfights montés de façon sèche, zooms, cadrages penchés, accélérations et filmage aérien virtuose. Question casting, Lau Ching Wan et Francis Ng sont assez égaux à eux memes pour que leur disparition prématurée du film soit rageante, et Anthony Wong égal à Anthony Wong. L’usage incongru de rythmes africains est quant à lui le genre d’idées dont on ne sait pas si on doit la trouver déplorable, géniale ou hongkongaise, un choix musical en tout cas bien moins soulant que les scores SDU trop entendus du coté de la Corée. Jusqu'ici tout va bien...

Sauf que le film souffre de défauts non négligeables qui l'empechent d'emporter le morceau: Marco Mak n’a pas dépassé ses limites en tant que cinéaste –gunfights parfois confus, effets clippeux-, la photographie est terne; ensuite, Wong Jing ne peut s'empêcher de caser de l'humour gras double –la grenade entre les parties, les blagues tombant à l’eau du personnage de l’acolyte d’Anthony Wong joué par Chapman To, les personnages aux noms de boissons gazeuses- ainsi que quelques idées narratives plus proches du ridicule que de la Milkyway. Le score se fait en plus parfois moins inspiré lorsqu'il aborde un style SDU plus classique. Sauf que la pricipale carence se situe au niveau du casting: Raymond Wong ne se révèle pas à la hauteur des contradictions de son personnage, Patrick Tse ne convainc pas en parrain qui de meme que Jordan Chan en fils revenchard qui joue les sous-Jules Whinfield à coup de citations bibliques.

Vu le désert actuel en matière de cinéma de genre à Hong Kong, Colour of the Truth est une tentative louable. Le film serait-il passé inaperçu à l'époque où HK était encore une plaque tournante du polar asiatique? A mes yeux oui. S'il se laisse regarder sans déplaisir, il demeure déjà moins bon qu'Infernal Affairs et s'oublie dès son visionnage achevé. D'où une impression de gachis devant ce qui aurait pu etre un bon Wong Jing.



09 novembre 2003
par Ordell Robbie


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